J’ai grandi à Lyon en France dans une famille amatrice d’art, qui m’a donné l’opportunité d’être sans cesse exposée à toute forme artistique. J’étais moi-même considérée par la famille et les proches, comme une artiste car je passais l’essentiel de mon temps libre à jouer du violon, à dessiner, à peindre et à fabriquer des objets avec le petit matériel de récupération stocké dans ce que j’appelais ma « boîte à bricolage ».
Néanmoins, mon cadre familial était très porté sur les performances académiques et mes résultats étant à la hauteur de ces attentes, je ne m’étais pas autorisée à envisager une carrière d’artiste. En commençant mes études supérieures, j’abandonnai, par manque de temps, toute pratique artistique et ce pendant les 18 années que durèrent mes études puis ma carrière de cadre en entreprise.
Il aura fallu un départ en expatriation en 2009, pour des raisons familiales et une rencontre marquante dès mon arrivée dans le pays, pour que je reprenne une activité artistique, avec cette fois, le modelage d’argile. Très vite, je compris que la sculpture était ce que j’avais toujours recherché et décidai intérieurement, aussi folle que pouvait paraître cette résolution, que j’en ferai mon métier.
Je m’attelai à la tâche, d’arrache-pied. J’appris autant par ma propre expérience, en essayant, en me trompant et en pratiquant sans relâche, que par les formations spécifiques avec des experts de leurs domaines, auxquelles je participais pendant mes passages en France (modelage d’argile, moulage, tirage à la « cire perdue », patine du bronze). J’appris également sur le terrain avec les artisans, les mouleurs et les fondeurs indiens, ainsi qu’à l’atelier de sculpture dans lequel j’ai pratiqué pendant 2 ans à Delhi, avant d’avoir mon propre atelier.
Parallèlement à mon arrivée en Inde, je commençais à m’ouvrir à la spiritualité au travers de lectures et de rencontres. Cette dimension prit une importance majeure dans ma vie, aux côtés de la sculpture. Assez vite, 5 thèmes (la vie indienne, l’enfance, l’eau/la mer, l’amour et la spiritualité) se sont dessinés dans mes créations, toutes inspirées par des scènes joyeuses ou touchantes, vues ou vécues, sans que je puisse pour autant relier ces thèmes entre eux.
Ce n’est que plus tard, après avoir produit plus d’une trentaine d’œuvres et affiné mon style, que je compris, grâce à la lecture d’Eckhart Tolle, ce qui liait les morceaux de ce puzzle. Le socle commun de toutes mes créations est l’expérience du moment présent et la mise en lumière de son pouvoir de joie et de sérénité. Mon cheminement créatif s’explicitait : né de ma fascination pour le style de vie des indiens centré sur le temps présent, à l’opposé du mode de vie occidental toujours pris entre le passé et le futur, et enrichi par l’observation scrupuleuse de l’enfance, qui offre une illustration exemplaire des bienfaits d’une vie centrée sur l’instant. En plus de ces 2 courants d’observation, j’avais « figé » quelques scènes se reportant à l’eau, à l’amour et à la spiritualité, qui tous trois, ont ce pouvoir de nous plonger dans l’expérience de « l’être ».
Revenue en France mi 2016, je continue de créer des œuvres plus centrées que jamais sur l’illustration du moment présent, afin de partager et diffuser la beauté de cette sagesse. Je laisse mon nom d’épouse Christine Margotin pour adopter un nom d’artiste, inspiré de mon nom de jeune fille, Christine de Côme.
Ci-dessous, en 2016 avec mes 2 enfants, mes plus grandes muses.